Pourquoi aller dans un coworking quand on est travailleur autonome?

Les économies de temps et d’argent en travaillant de la maison sont significatives; moins de temps en déplacement, moins d’essence… mais ça représente vite un réel défi de distinguer les moments de travail. Vs. les moments hors du travail. Les 2 mondes finissent par se confondre, surtout avec un/des enfants. « Oh je n’ai pas été trop productif cet après-midi à cause du changement de couche multiple, pas grave je vais travailler ce soir ». « Bon, 2h du matin, ma ptite vient de se rendormir mais pas moi, je suis wake up comme jamais… bah je peux bin checker mes emails ».

Certes, aller squatter dans des cafés à proximité permet de mettre le nez dehors, mais ça fait son temps… et ce n’est pas gratuit, faut bien « payer » sa place en buvant inlassablement du café et en remerciant la serveuse d’un bon pourboire.

C’est quelques mois suivant la naissance de ma fille que j’ai fait le « move »; une journée, pris entre des appels de clients, des urgences à gérer et une crise de ma petite hors de contrôle que j’ai écrit spontanément sur le formulaire de contact d’un coworking (bin oui, Hedhofis).

• Tu viens quand tu veux je suis presque tout le temps là, tu peux venir visiter.

Je visite, les bureaux sont beaux, c’est silencieux, ça serait parfait.

• Ce n’est pas rare que de travailler ici, tu te fais de nouveaux contrats

Yeah right, sûrement un p’tit argument de vente, je ne penserais pas, mais ok sait-on jamais…

• Tu peux faire une journée d’essai gratuit.

Ah bin oui pourquoi pas! Mais est-ce que je peux vraiment me permettre cette dépense supplémentaire? Ce n’est déjà pas évident, la vie coûte cher et je reste quand même avec un certain statut précaire de travailleur autonome… je suis peut-être mieux de garder mon argent.

Un bon matin, alors que je monte les escaliers vers mon bureau, la journée est franchement pénible… bon, pourquoi pas commencer avec 1 jour semaine, ça va me faire du bien!

So, je m’installe dans mon poste à aire ouverte, je serre les mains de pratiquement tout le monde au bureau, je jase sur l’heure du dîner, je sors découvrir de bons restos… bref, je reprends goût à mon travail. Sans compter que je fais des journées de productions de fou! Wow!

Rapidement, je change mon forfait pour pouvoir y aller quand je veux, la semaine… et j’ai bien dit, quand je veux; si un matin j’ai plus envie de travailler de la maison, je le fais. Il y a une tempête? Fuck-off, je reste à la maison. J’en peux plus de la maison? Go au bureau! Le sweet spot, c’est 3 ou 4 jours semaines au bureau.

J’apprécie toujours travailler à la maison… en fait je l’apprécie davantage depuis que j’ai ma place dans un coworking. Oh et surprise; finalement ça a débouché sur plusieurs contrats; le bureau se paie pratiquement tout seul (et même, me rapporte).

Ça fait déjà 1 an et demi que je suis dans un coworking et je réalise maintenant que c’était indispensable à ma petite vie d’entreprise; non, ce n’est pas une dépense superflue, ça fait partie de mon budget de business.